Je viens de lire les derniers msg :
Alain parle de ce bon vieux récepteur MF RR BM 3. A bord, lorsque le bâtiment était à quai, il servait surtout à écouter de la musique pendant le poste de lavage. A l'époque, pas de bande FM, toutes les stations émettaient dans les bandes PO et GO. Si je me souviens bien, cet appareil avait un "œil magique".
A l'époque de Patrick, la station de Kerlouan était donc surnommée "l'antenne" par les habitants du coin. Ils n'avaient pas tort. Patrick nous parle également de la faiblesse des effectifs. En 96-99, les choses s'étaient un peu améliorées.
Extrait de mes mémoires :
"Comme à La Régine, la première chose que l'on voit, c'est le pylône. 305 mètres de hauteur, ça ne passe pas inaperçu au beau milieu de la lande bretonne et à deux pas de la côte. Quel bel amer pour les navires en mer ! L'effectif de la station était d'environ 80 marins. Les plus nombreux n'étaient pas les radios mais les fusiliers-marins. La station radio de Kerllouan était aussi un PS (point sensible) à l'intérieur duquel se trouvait une ZMS (zone militaire sensible)."
Nono, tu en avais bien de la chance d'avoir un émetteur dont "la probabilité de panne était quasi nulle" !
Au fait, ton bel émetteur tout-beau-tout-neuf, ce n'est pas en mai 1998 qu'il a été inauguré ?
Emetteur 1, pour répondre à Patrick : je l'ai connu. Il était présent physiquement mais n'était plus du tout utilisé en 96 lorsque j'ai pris mes fonctions. Tricault, mon prédécesseur, m'en avait expliqué le fonctionnement et particulièrement le complexe système de refroidissement. C'était exactement comme l'a (bien) expliqué Keran.
Patrick parle aussi des relations des marins de la station de Kerlouan avec les habitants de la commune, en particulier au niveau du chef de station.
Autre extrait de mes mémoires :
"Relations publiques quasi obligatoires
Un chef de station se doit d'avoir de bons rapports avec les autorités locales : mairie, pompiers, gendarmes, etc. C'est très important. A ma demande, je fus donc reçu par Mr Jean Le Goff, maire de Kerlouan. Les rapports entre la station et la commune étaient excellents. Je lui parlais de ma mère, institutrice à Kerlouan de 1927 à 1930, sa toute première affectation. Certains de ses anciens élèves vivaient peut-être encore à Kerlouan. Eventuellement, je serais très heureux de les rencontrer. Lui-même ancien enseignant, Mr Le Goff sembla intéressé et promit de me tenir au courant.
Ayant embarqué en juin à Kerlouan, Tricault m'avait déjà présenté à Mr Roger Calvez, président du conseil général du Finistère (présent sur base pour son pot de départ), au major Le Fourn, commandant la brigade de Gendarmerie de Lesneven, au lieutenant Glin, commandant la caserne de pompiers de Lesneven, au président de l'amicale des anciens marins de Kerlouan, au maître principal Morençais, chef de poste du sémaphore de Brignogan, à Mr Lansonneur de la SNSM, aux responsables sport (Mr Cabon), voirie (Mm Cavarec et Habasque) et Police municipale (Mr Roudaut) de la mairie de Kerlouan, etc etc
Dur dur, le métier de chef de station. Encore une petite coupe, major ?"