Oui, c'est bien ce nom, je l'avais zappé de mes neurones, mais là ça me revient, merci donc.

Son remplaçant fut le MP Bethon Gérard qui est sur notre forum.

Bonjour,

Pouvez vous me rappeller de quel endroit Marine Paris FUB transmettait, en CW je crois que c'était depuis HOUILLES ?
Pour télétype et téléradio c'était depuis le troisieme sous sol de la rue Royale deux salles différentes et a coté une salle ou j'étais au service arrivée et transit ou je dispatchais les messages vers les bureau du ministere ainsi que vers l'étranger et les colonies Nouméa Papeete Dakar Oran Alger Bizerte etc...De plus en 1956 nous avions l'OTAN donc en moyenne 12.000 messages par 24 heures.

Sur les messages en transit j'étais chargé d'inscrire sur l'entete du message (exemple) FUO de FUB T FBNS puis de déposer dans la corbeille du service transmission le message.
Le S/M du service Départ était plus relaxe il ne traitait en moyenne que 4500 messages par 24 heures.

Bonjour

D'autre noms me reviennent petit à petit en mémoire, Casabella, passé chouf à la Réunion et que j'ai retrouvé plus tard à la DP Toulon, il se morfondait sur le Lac Tonlé Sap où il avait appris le non renouvellement de son contrat. Il est bien passé au BM, quand à la question , que faire pour rester dans la marine, on lui a répondu , changer de spé pour une spé déficitaire, radio par exemple, il en est ressorti passablement écoeuré.
Le grand Guitton, qui s'était endormi, en rentrant du Mylord, sur la toute nouvelle route encore en travaux, entre St Denis et la Possession... Réveillé par les étincelles produites par le frottement de ses ailes, sur le rail de sécurité.
Amouret, le Bidel, qui avait une austin flambante, la plus belle voiture de la station.
Dibetta, vieux chouf, je crois l'avoir su, sur un BDC, plus tard.
Un autre dont je ne me rappelle plus le nom, qui avait, au dessus de sa banette, la photo de son chateau dans le Bordelais.
Jeannin, SM, chef de quart, on lui avait la blague de mettre un crabe dans le tiroir du bureau.
ah, la mémoire !
Cordialement TUR2

Pour Geneslay : Il faudrait que tu précise l'époque : La station d'émission était bien à Houilles, mais il y a eu, à ma connaissance, deux stations Naviter qui assuraient le trafic. La plus ancienne était à Noiseau et elle fut remplacée plus tard par celle de "Rambouillet" située en fait à Prunay en Yvelines et qui a été fermée dans les années 90.

Il s'agit du 33ème RIMA au fort Desaix de Fort de France. Il est aussi unité support du SMA (service militaire adapté) des Antilles.

Merci à 3ème ligne pour le renseignement.

La station proprement dite était composée de plusieurs bâtiments de plain-pied, les locaux vie séparés du centrans par une placette sur laquelle a été édifié pendant mon séjour, le carré OM. On pénetrait dans le PC par un portillon surveillé par des Fusiliers marins. Ceux-ci se trouvaient en détachement à la Pointe des Nègres.Le PC était donc situé dans un espace protégé où l'on trouvait également un shelter, et un petit champ d'antennes actives. Mais, laissons la station sur notre droite et poursuivons tout droit. Au bout donc, de la ligne droite se trouvait un magnifique petit fortin. Dans ce fortin qui devait avoir plusieurs centaines d'années avaient été bâtis des logements, celui du chef de station et celui du responsable de la Pyro. Les locaux de la Pyro étant situés dans les sous-sols. Le fortin était cerné de douves asséchées et partiellement comblées.A gauche du Fortin, un petit appontement rarement utilisé. J'ai d'ailleurs toujours regretté que nous n'ayons pas été doté d'une embarcation. Pourquoi ? Principalement en raison de l'intense circulation pour rejoindre Fort de France. Elle nous aurait permis d'aller au Fort Saint Louis malgré les problèmes d'embouteillage et la facheuse tendance qu'avaient certains, de faire des opérations de blocage routier pour isoler la Ville...
Point de plage autour de notre petit cap, mais une inextricable mangrove qui protégeait encore un peu plus nos installations. Tout autour un chemin de ronde employé par nos maitre chiens pour leur patrouille.
Concernant le Fortin, je serais curieux d'en connaitre l'histoire et la date d"édification, probablement contemporain de celle du Fort Saint Louis et des nombreux ouvrages militaires qui font aujourd'hui partie du patrimoine historique de la Martinique. Par qui était-il occuppé précedement ? Des Fusiliers Marins ?

Oui, TUR2, la Pointe des Sables est un bien bel endroit ! J'ai eu le privilège de loger trois ans dans la villa du fortin, et se lever le matin en ayant la vue sur la baie de Fort de France était un régal. Je pense comme toi que ce fortin faisait partie des défenses de la baie et doit être contemporain du Fort Saint Louis.
La garde de l'entrée du site et de la pyro était bien, comme l'a écrit 3ème ligne, assurée par le 33° RIMA et chaque matin, le chef de poste venait me rendre compte de sa garde. Mais maintenant que le 33° a été dissous, je ne sais pas comment ça se passe. Peut-être des vigiles ?

Une journée type de chef de quart à la Pointe des Sables :
06H30 - Appel - Poste de propreté (surveillance)
07H15 - Relève de quart
Verifier le Mac 50 de service (chargeur 7 cartouches), plombage
Vérifier DC
Vérifier armes et munitions, inscrire la vérification sur cahier des armes situé dans l'armurerie
Vérifier sur le tableau dess cles les "trous" (tennis, accès station, garages...)
Inscrire au journal la prise quart et faire sortir une situation: la controler (communications nouvelles etc...) et l'agrafer
sur la page de droite.
Inscrire sur le journal de bord la prise de fonction (officier de garde)
Faire controler les fréquences (calibrage des récepteurs) par l'équipe prenante (aéro + naviter)
07H30 - Couleurs (faites par le chef de corvées)
Distribution des tâches de la matinée
08H00 - Changement de fréquences naviter
12H15 - relève de quart
Si journée courte (mercredi-jeudi) :
Vérifier la fermeture du portail accès station garages, la fermeture des caissons outillages. Si des outils de jardinage
ou autres trainent, les ramasser et les remettre le lendemain en place après dispositions des corvées (clefs détenues
par chef de station ou adjoint)
18H15 - relève de quart
Vérifier qu'un des opérateurs prenant fasse les couleurs, allumer les lumières extérieures du bâtiment technique
Si problème à la distribution des repas (avec armée de terre ou équipage) l'officier de garde doit trancher et en cas
de problèmes graves avertir le chef de station à son domicile
19H15 - Vérifier que la cafétéria soit néttoyée et la poubelle vidée, que le cuisinier ait sorti le casse-croute de nuit et restitué
les clefs de la cuisine à l'officier de garde.
Que le motel du carré ait bien vidé sa poubelle et fait sa vaisselle.
Que le carnet de bord du véhicule soit au PC Radio
Dans la nuit (heure à la convenance de l'officier de garde) demander une lampe torche à l'algeco, faire une ronde
station (fermeture de portes, GE) vérifier l'allumage des lampadaires faces au garage, éteindre les lumières restées
allumées, cafétéria (après 22H), carré, chambres restées inoccupées, l'absence de poubelles non vidées, et la
fermeture du local poubelles (attire chients errants, chats, rats)
Vérifier état de la cloture station (provoquer une ronde maitre chien et fusiliers si anomalies constatées).
Signaler sur le journal de bord et rendre compte le lendemain au chef de station des problèmes rencontrés.
20H00 - Clotures - montage des clefs, vérification, changement fréquences T/N (ne pas oublier clefs CHS avec
Lanvéoc), établissement des liasses.
22H00 - Extinction des feux (laisser finir le film vidéo si il reste peu de temps.)
23H00 - Si permissionnaires réveiller chauffeur de service ou trafi ou qm de 1/4, envoyer au Fort Saint Louis
00H45 - Reveiller la relève de quart
01H00 - Relève de quart
05H00 - Réveiller le chauffeur service pour roulage pain vers Desaix (sauf dimanche et jours fériés)
Faire faire propreté PC radio par équipe de quart et brulage
05H15 - Réveiller cuisinier de service la veille et maitre d'hotel pour préparation petit déjeuner
05H45 - Branle bas (sauf personnes de repos) sans oublier le personnel dormant au PC radio
05H55 - Verifier que les personnes de service et de corvées soient debout (attention, certains ont le sommeil lourd)
Eteindre les lumières extérieures bâtiment technique
06H25 - Prendre le cahier de servicee pour appel de 06H30 et le sifflet (clefs CDQ)
06H30 - Faire l'appel (pointage du personnel présent) rendre l'appel, lire les éventuelles communications à la feuille de
service et mettre au poste de propreté
Surveiller le poste de propreté du personnel de 1/4 (chambres, sanitaires et coin à café avec nettoyage du
réfrigateur
- particularité : les mardis et jeudis il y a sport de 06H30 à 07H15. Le poste de propreté s'effectue après jusqu'à
08H00. A 08H00 Couleurs et mise au travail, la relève de quart elle ne change pas d'heure.
07H15 - Relève de quart
Cloture du journal de bord et du journal de quart.

Bref, une journée ordinaire d'un chef de quart/Officier de gard à la pointe des sables
avec sous sa responsabilité, l'équipe de quart, de service, les biffins de l'entrée, les fusiliers marins et les maitres chiens.
Cela rappelera certainement des souvenirs à certains.
Amicalement TUR2

TUR2, tout y est !

Sauf bien sur les impondérables, je savais que tu réagirais illico !

Finalement j'ai bien fait de faire Fourrier ! et mon fils aussi.
Il est actuellement au fort Desaix au transit matériel. Les horaires ont l'air encore plus souple qu"à l'époque

Alain, ça n'est pas gentil pour les radios-transmetteurs-mécaniciens-jardiniers-chauffeurs-armuriers-fusiliers-vaguemestres-rondiers... affectés dans les stations naviter !

Tu as oublié Pompier...

Au contraire Noel, j'admire ces postes isolés où l'on apprend à être "dém..de" car on n'a pas à disposition le boulanger le matin pour les croissants après 24 heures de service
J'ai quand même connu des radios à Pencran près de Landerneau qui était heureux et franchement
hors des circuits militaires !

Au fait à part à Fort de France etait ce plus tranquille à Super mahina ou autre station Naviter

Autre question, la différence entre station radio et station naviter ,

Pour alain
de loin, celle que j'ai préféré a été Supermahina. Dans la montagne, à l'écart de la ville et dans un cadre absolument fantatisque. Le matin, tu quittes le quart et au loin, à l'horizon tu vois l'atoll de Tétiaroa et au près la pointe Vénus.
La plus folklo a été la Possession, en plein bouzac, des voisins des plus calmes (le cimetière). Mais c'était une autre époque.
Un point commun à toutes ces stations, de temps à autres le chef des stations, un OT en général.
Nous étions néanmoins militaires. Et de surplus, un gros boulot.
En plus, nous nous retrouvions souvent en compagnie connue. De nombreux radios s'y croisaient. Il y avait vraiment ce qu'on peut appeler "les campagnards".
Le terme station radio est un peu générique. Il y avait les stations émission et les stations réception, bien souvent les SM qui avaient fait de la réception en tant que QM se retrouvaient dans les stations émissions dans lesquelles il y avait plus d'OM.
Dans les stations réception (naviter), en général 1 sm pour 4 ou 5 qms (à part celles qui avaient un crax ou un dat).
Bref, c'est un peu une histoire de famille... Un peu comme les sémaphores je suppose.
Amicalement TUR2

Super Mahina, je l'avais visité avec Agneray, radio sur le Protet qui y a fait plusieurs séjour je crois étant marié à une polynésienne. Jean François Breton y était à l'époque.

Michel, les horaires que tu a énuméré plus haut dans une journée bien remplie ce n'était quand même
pas par tiers ou alors bonjour les perms !!!

Ben si, c'était par tiers...
Pour les perms, à Tahiti, pendant mon premier séjour, c'était tout simplement nib. Parcequ'à part ce régime habituel, nous fonctionnions par bordée pendant les périodes de tirs et de plus nous étions en permanence en sous effectif...
En général au retour, nous cumulions plus de 90 jours de perms pour des raisons d'impossibilité d'en prendre sur place.
Je pense que sur vos avisos, vous ne deviez pas en prendre des masses non plus.

Effectivement pas de permissions (exemple) pendant 2 ans et neuf mois sur le Protet mais 4 mois et demi au retour à "s'ennuyer" en se disant vivement une autre campagne !
Par contre à Diégo, sortie tous les après midi et les week end hors service. :

Le cumul de perms, j'ai connu : 3 ans à la station d'émission de Rivière Salée à la martinique avec seulement 5 jours de perms, et encore, il avait fallu que je me fâche car c'était à l'occasion de l'oral du concours de major à ST Mandrier et mon commandant, au demeurant un homme très ouvert mais qui souhaitait m'avoir toujours sous la main, voulait que je fasse l'aller et retour en 4 jours ! Résultat, un cumul impressionnant de jours que j'ai pratiquement gardé jusqu'à la fin de ma marine et qui m'ont permis de partir avec plus de 6 mois de congés payés !
A la Pointe des Sables, c'était plus simple car il y avait plus de personnel, mais on était quand même très loin des 45 jours annuels !

A mon retour du deuxième séjour à super mahina, séjour prolongé d'office de six mois, 118 jours de perm !
Au bout du premier mois, tu tournes un peu en rond quoi... Surtout si tu rentres en automne ou en hiver

Il y en aurait à dire sur les campagnes, avant le départ, le départ, l'arrivée et le retour.
Le jeune matelot ou quartier maitre qui part la première fois, loin de la métropole et des siens, l'attente du départ, puis Paris, et l'avion, l'envol.
L'arrivée sans fanfare et les mouvements généralement menés tambour battant qui te donne le tournis. La découverte du pays, de la chaleur, des gens et des collègues.
Puis on prend ses marques, mis dans le bain par les potes. Des javas comme on en imaginait pas dans des endroits improbables.
L'attente du retour, maintenant, le nombre de jours qui nous en sépare qui s'amenuise, c'est le jour J , des sentiments mèlés de joie de retrouver les siens et de mélancolie de quitter ces lieux où on avait ses repères.
Les perms se passent, on retrouve le climat de la métropole, on revoit la famille, et puis on tourne en rond, dans l'attente, une fois de plus de la nouvelle affectation.
Et puis, on rentre sur Toulon et on va boire une mousse aux 5 PD, qui sait, on retrouvera peut être un pote ?

DTL, c'est sans doute parceque les personnels des stations de réception sont plus nombreux !
Plus sérieusement, j'ai eu la chance d'être chef de station dans les deux cas, et je dois reconnaitre que l'activité était assez différente : Plus de technique en station d'émission (changement de fréquences, maintenance des émetteurs, entretien des antennes) mais plus de service général en station de réception.
Et puis, il n'y avait pratiquement que des radios en station d'émission tandis qu'en station de réception cohabitaient des radios, transmetteurs et transfilistes mais aussi des commis, cuisiniers, fusiliers, voire des électriciens et mécaniciens dans certains cas.
A Rivière Salée, en 1984/87, nous étions 10 : Le chef de station, son adjoint, 4 chefs de quart(Mt ou SM), 3 opérateurs (QM), tous radios, et un appelé cuisinier (en principe).